DOMINIQUE LOUIS HERAUD
DESSINATEUR, PEINTRE, GRAVEUR, INSTALLATION
• Né en 1948
• Vit à et travaille à Villeneuve-lès-Avignon
Très tôt formé à la photo noir et blanc j’ai gardé de cette époque antérieure à mon apprentissage de peinture et gravure le goût des contrastes et de l’organisation de l’image.
Depuis je mène en parallèle des activités de peintre et graveur.
Démarche :
Dans les empreintes gravées sur la plaque, dans les traces fortuites repérées et utilisées dans des matériaux divers, fixer un temps révolu, s’inscrire dans l’ « ici et maintenant », exprimer dans « le fer et le feu » de la plaque – cuivre ou matériau de récupération « habité » par son passé – ses propres représentations et par la gravure obtenue, œuvre sur papier fragile et délicate, défier le temps qui nous échappe inexorablement.
Réfractaire à m’inscrire dans un monde formaté, je cherche par des souffles et des rythmes rebelles à exprimer puis vaincre peurs et conflits et à concrétiser dans les images le chemin vers les merveilles que la nature nous offre encore.
Je travaille par séries : les oiseaux victimes du délire des hommes ; la ville et ses épaves ; nature et paysages ; Gravures et gaufrages.
Repères / Textes
Je travaille par séries :
Les bacchanales
Représentation de la fête et de l’ivresse qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément…
The bacchanals: representation of the feast and drunkenness which stigmatize the loss of the landmarks if the vapors of intake and forgetfulness close us to the reflection necessary for a more lenient future …
Espace – nature et paysage
Foisonnement qui déborde la réalité, abondance de feuillages où se perdre… et se retrouver.
Je veux évoquer l’étrangeté d’une nature familière ; mais aussi la fabrication de paysage par le regard de l’homme qui remodèle, façonne et… bouleverse.
Gravures abstraites avec gaufrages
Des images d’ombres et de lumières – de conflit entre le noir et l’éclat lumineux.
A ces images non figuratives composées de tailles au burin, de griffes à la pointe sèche, d’aquatintes aux nuances de gris jusqu’ au noir velouté, j’associe des. gaufrages dans le blanc éclatant des marges comme une expansion chaotique de l’espace.
Ainsi depuis les marges débordent des éléments vers un ailleurs inconnu ou bien implosent vers le trou noir de la mélancolie où tout se perd.
« les Bacchanales »
«Déambulant, facétieux et débonnaires, des êtres fantastiques semblent se contorsionner pour se rire d’eux-mêmes – et peut-être de nous lors de danses bachiques. Format empreint de symboles: l’étroitesse de la largeur dit la limite de la place de chacun dans le monde, la relativité de chaque vie et la nécessité de laisser aux autres un espace vital. L’extension verticale, comme née de cette contrainte c’est la liberté du « je » l’échappée possible, l’opposition entre temporel et intemporel.
Ressorts sérieux pour des êtres fantaisistes: contrastes et contradictions – lot de la condition humaine.»
M-J. Bernard
«… Le travail de Dominique Heraud me semble étonnamment voué à ces alchimies entre papiers, encres et leurs moules singuliers creusés par des outils choisis en sympathie. Si la gravure oppose à la peinture de viser par essence à la reproduction, Heraud, à chaque image, à chaque figure, voire à chaque impression, me paraît viser à la différenciation sensible, pratiquant obstinément comme un entêté nouvel essai. Ces essais étant conduits par des idées, ils font de cet artiste,
À tout coup, un inventeur de formes. »
JEAN-FRANÇOIS JUNG
DOMINIQUE LOUIS HERAUD
DESSINATEUR, PEINTRE, GRAVEUR, INSTALLATION
• Né en 1948
• Vit à et travaille à Villeneuve-lès-Avignon
Très tôt formé à la photo noir et blanc j’ai gardé de cette époque antérieure à mon apprentissage de peinture et gravure le goût des contrastes et de l’organisation de l’image.
Depuis je mène en parallèle des activités de peintre et graveur.
Démarche :
Dans les empreintes gravées sur la plaque, dans les traces fortuites repérées et utilisées dans des matériaux divers, fixer un temps révolu, s’inscrire dans l’ « ici et maintenant », exprimer dans « le fer et le feu » de la plaque – cuivre ou matériau de récupération « habité » par son passé – ses propres représentations et par la gravure obtenue, œuvre sur papier fragile et délicate, défier le temps qui nous échappe inexorablement.
Réfractaire à m’inscrire dans un monde formaté, je cherche par des souffles et des rythmes rebelles à exprimer puis vaincre peurs et conflits et à concrétiser dans les images le chemin vers les merveilles que la nature nous offre encore.
Je travaille par séries : les oiseaux victimes du délire des hommes ; la ville et ses épaves ; nature et paysages ; Gravures et gaufrages.
Repères / Textes
Je travaille par séries :
Les bacchanales
Représentation de la fête et de l’ivresse qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément…
The bacchanals: representation of the feast and drunkenness which stigmatize the loss of the landmarks if the vapors of intake and forgetfulness close us to the reflection necessary for a more lenient future …
Espace – nature et paysage
Foisonnement qui déborde la réalité, abondance de feuillages où se perdre… et se retrouver.
Je veux évoquer l’étrangeté d’une nature familière ; mais aussi la fabrication de paysage par le regard de l’homme qui remodèle, façonne et… bouleverse.
Gravures abstraites avec gaufrages
Des images d’ombres et de lumières – de conflit entre le noir et l’éclat lumineux.
A ces images non figuratives composées de tailles au burin, de griffes à la pointe sèche, d’aquatintes aux nuances de gris jusqu’ au noir velouté, j’associe des. gaufrages dans le blanc éclatant des marges comme une expansion chaotique de l’espace.
Ainsi depuis les marges débordent des éléments vers un ailleurs inconnu ou bien implosent vers le trou noir de la mélancolie où tout se perd.
« les Bacchanales »
«Déambulant, facétieux et débonnaires, des êtres fantastiques semblent se contorsionner pour se rire d’eux-mêmes – et peut-être de nous lors de danses bachiques. Format empreint de symboles: l’étroitesse de la largeur dit la limite de la place de chacun dans le monde, la relativité de chaque vie et la nécessité de laisser aux autres un espace vital. L’extension verticale, comme née de cette contrainte c’est la liberté du « je » l’échappée possible, l’opposition entre temporel et intemporel.
Ressorts sérieux pour des êtres fantaisistes: contrastes et contradictions – lot de la condition humaine.»
M-J. Bernard
«… Le travail de Dominique Heraud me semble étonnamment voué à ces alchimies entre papiers, encres et leurs moules singuliers creusés par des outils choisis en sympathie. Si la gravure oppose à la peinture de viser par essence à la reproduction, Heraud, à chaque image, à chaque figure, voire à chaque impression, me paraît viser à la différenciation sensible, pratiquant obstinément comme un entêté nouvel essai. Ces essais étant conduits par des idées, ils font de cet artiste,
À tout coup, un inventeur de formes. »
JEAN-FRANÇOIS JUNG