HOW TO DISAPPEAR
Dans le cadre du programme « Playground »
Les artistes présentés :
Carl Andre / Shusaku Arakawa / Robert Barry / James Bishop / Christian Boltanski / Marcel Broodthaers / Robert Wilson et Lucinda Child / Christo / Daniel Gustav Cramer / Daniel Dezeuze / Spencer Finch / Nan Goldin / Douglas Gordon / Loris Gréaud / Jeppe Hein / Douglas Huebler / On Kawara / Thierry Kuntzel / Bertand Lavier / Sol LeWitt / Robert Mangold / Christian Marclay / Brice Marden / Adam McEwen / Piet Moget / Jonathan Monk / Rei Naito / Rika Noguchi / Roman Opałka / Dennis Oppenheim / Robert Ryman / Fred Sandback / Andres Serrano / Pauline Tralongo / Cy Twombly
Dans son texte Plénitudes vides et espaces expérimentaux, écrit pour le catalogue de l’exposition « Son et lumière » (Centre Pompidou, 2004), Douglas Kahn raconte comment le début des années 1950 était « un moment propice pour que rien n’arrive ». De Robert Rauschenberg à Guy Debord, Samuel Beckett, Jean-Paul Sartre ou John Cage, certains des plus grands artistes et penseurs d’après-guerre ont questionné de manière aussi radicale que poétique et politique les notions de disparition, de néant ; le rien.
À travers l’effacement, la discrétion, l’invocation de l’absence, du silence ou de l’évanescence des choses, il s’agissait non seulement de rompre avec le bruit des horreurs de la guerre, la vulgarité et l’agressivité des images et des gestes issus du consumérisme grandissant mais aussi d’imaginer les nouveaux contours de la figure de l’artiste, de penser des formes et des espaces à travers lesquels se redéfinit l’expérience des œuvres, s’inventent nos rapports communs à l’espace et au temps.
Conçue autour d’artistes issus des révolutions esthétiques des années 1960, la Collection Lambert est traversée de part en part de ces gestes novateurs qui s’écartent d’une subjectivité et d’une expressivité jugées suspectes pour leur préférer l’essence de formes minimales et exigeantes, la poésie d’une apparition fugace dans des salles baignées de lumière, la spiritualité de l’empreinte discrète laissée sur la toile par un pinceau imbibé de blanc.
Galerie photos
1. Rika Noguchi, A prime, 1997.
2. Fred Sandback, Untitled (Deux cordes de couleur jaune oxydé et terre de Sienne pure), 1972
3. Rei Naito, Pillow for the Dead, 1997-1998.
4. Jonathan Monk, Sentence Removed (O’s Remain), 2000.
5. Sol LeWitt, Wall Drawing # 186: The Location of One Line, 1973
6. Christian Boltanski, Monument Odessa, 1989.
7. Carl Andre, Third Copper Corner, 1973.
8. Andres Serrano, The Morgue (Death Unknown), 1992.