La maison de Brian 2023 – Exposition – Épisode 3
Catherine Gillet, dessin, gravure / Philippe Judlin, peinture / Benoît Pouplard, sculpture
Exprimer le temps
Il s’envole ou se fige. Fluide et insaisissable, il n’est pas des plus facile à représenter. Peinture, gravure, sculpture lui font écho et le temps de chaque artiste se lit dans son propre langage : mouvement incessant ou instant suspendu, effondrements telles des forces telluriques, suspension, arrêt, nous font saisir la durée qui a donné vie aux œuvres.
Catherine Gillet
À l’exposition de ses burins en 2015, elle joint des dessins au graphite et pierre noire. C’est le mouvement ascendant des noirs qui s’échappent, on ressent, fugace, un courant d’air ; Catherine est fascinée par le vivant, le temps qui passe et transforme les corps. C’est la gravure de l’impermanence, de l’insaisissable, de la sensation.Benoît Pouplard
Attiré par le céladon, transposition céramique du jade venue d’Orient il y a des siècles et qui peut prendre mille nuances, il s’y consacre depuis 2010 ; sa formation scientifique l’a conduit à une recherche méthodique d’essais d’émaux. Ses rêves d’icebergs lui font créer ces tourbillons de porcelaine dont on semble entendre le chaos à l’œuvre dans les glaces du Grand Nord qui l’attirent.Philippe Judlin
Là, tout s’arrête ; ses blocs de peinture ont suspendu le temps. De leur lente élaboration (mois, voire années), naît le silence et le calme. Les regarder longuement, s’immerger, se laisser aspirer dans cette unité sans fond vers une perte de conscience : purs objets de peinture, icônes contemporaines, devenus objets de méditation.