ANNE TARRIDE-SUSTRAC – « HOMMAGE À L’ARTISTE »

Anne Tarride-Sustrac 1930-2023

Née dans le paradoxe familial d’un père militaire et d’une mère poétesse et peintre, Anne grandit à Nancy où elle suit les cours des Beaux Arts. S’en suivra un stage chez un potier au prieuré de St Jean du Grais en Touraine. Elle y perfectionne sa technique et son approche de la terre et vend ses premières œuvres « personnages monolithiques religieux » chez un marchand d’art à Tours.

Sa vie familiale l’emmène vivre en appartement où faute d’atelier elle se dirige vers l’art de la tapisserie, toujours inspirée par les scènes bibliques. En 1973 elle déménage pour Jonquerettes ( 84) la maison est grande et elle y crée son atelier et se remet à l’art de la terre. Toujours inspirée par les scènes des évangiles elle s’inspire des fresques du moyen âge crée des panneaux et invente ses premiers petits personnages, crèches et mariages (coffre sous vitre ). Elle expose dans le Luberon, le Gard, l’Hérault …

En 1979 elle emménage à Pujaut, en pleine maturité elle laisse libre court à son inspiration très prolixe. Ses sujets sont plus grands, plus réels. La plupart des enfants, parfois Pages , parfois petits Gibus, ils n’ont de cesse de nous ramener aux questions de l’enfance . L’humour de ses miniatures (des hommes et leur métier) est aussi une source d’inspiration intarissable et nous révèlent aujourd’hui son regard incroyablement poétique, philosophe
et amusé. Et puis elle a ses visions des hommes grands, maigres, dégingandés, comme si la modernité de notre société leur avait retiré leur squelette, et puis des gros, des hommes boules qui ne rentrent dans rien, ni dans les cases ni dans les vases qu’ils regardent comme des curieux regardent un puits… toujours la singularité des hommes et leurs éternelles questions de leur place dans le monde …

À l’approche de ses 80 ans elle retourne à ses premiers travaux du temps des beaux arts, comme si le doute de l’artiste ne la quittait pas, naît une collection plus académique de corps de femmes, nues, allongées, assises, rêveuses ou lascives, toutes fines, peut être enfin le début d’un auto portrait. Anne arrête de travailler en 2019 à 89 ans, ses mains étant prises d’une arthrose douloureuse..

Anne Tarride-Sustrac n’a jamais cessé de travailler son art, en malaxant la terre elle questionnait le monde. Aura t-elle trouvé ses réponses …? Personne nous le dira, mais ses œuvres garderont toujours le reflet d’une âme sincère et profondément éprise par la beauté des hommes et de la vie …

• Samedi 18 mai 11h00 Vernissage

• Vendredi 24 mai 17h00 – 20h00 Pot amical

• Samedi 25 mai 17h00 Pause musicale (Didier Sustrac)