
Interview du 7 juillet 2018 réalisée par Bernard Chausse à l’atelier de Catherine Romanin
CATHERINE ROMANIN
PLASTICIENNE
• Née en 1963
• Vit au Beaucet et travaille aux Ateliers du Rhône – Le Pontet
Il y a quelques années, je réalisais de grands portraits dans lesquels le geste, les traces de l’encre représentaient mais dans le même temps faisaient disparaître la figure.
J’ai peu à peu remplacé l’encre par la matière/papier qui donne chair mais qui en même temps masque les formes du visage et l’oriente davantage vers une abstraction que je nomme paysage.
Je joue avec les limites du cadre (parfois) pour déformer, faire sortir la figure du plan de la toile.
Je joue avec la lumière et le point de vue du spectateur.
Je souhaite ainsi que le regard anime l’œuvre, que je refuse d’envisager immobile et fixe.
Je suis imprégnée d’éléments naturels par mes fréquentes balades dans la nature.
Les sculptures ont été amorcées par de la matière arrachée et restée au sol plusieurs mois.
J’ai décidé par la suite de redresser ces morceaux.
Je voulais ainsi que le dérisoire, le fragile soit érigé.
Je considère la présence des ombres comme aussi importantes que la présence physique des sculptures.
Je m’intéresse aux passages de l’une à l’autre, à l’oscillation entre deux.