David SHRIGLEY – « Avant que la pelouse ne se venge… »
Les mondes singuliers de David Shrigley se déploient à travers une multitude de médiums et de pratiques allant du dessin à l’installation et à la sculpture, en passant par l’animation, la photographie, la vidéo ou la production musicale. Ils sont peuplés d’antihéros maladroits, loufoques, faussement naïfs et parfois méchants, embarqués dans le chaos d’un monde absurde où toute activité humaine semble inexorablement vouée à l’échec.
Les personnages aux traits fragiles y partagent des vies désœuvrées avec une foule d’animaux et de créatures fantastiques semblant avoir été expulsées d’un conte pour enfant ou de l’imaginaire halluciné d’un auteur de science-fiction. Les situations tragi-comiques inventées par l’artiste nous dérangent autant qu’elles nous enchantent et nous plongent dans un état de sidération permanente où l’humour et le drame se disputent la meilleure place pour ouvrir le champ à une poésie hors du commun.
Depuis la centaine de dessins en noir et blanc réalisés il y a dix ans pour une exposition dans la galerie d’Yvon Lambert à Paris jusqu’aux récentes œuvres colorées rendant un vibrant hommage à la nature, il est toujours question — malgré tout — de nous inscrire dans le monde avec une jubilation salvatrice.
David Shrigley est né en 1968 à Macclesfield (Royaume-Uni). Il vit et travaille à Brighton (Royaume-Uni)
Avec le mécénat de la Maison Ruinart.
Légendes :
Visuels 01 à 03 : David Shrigley, Untitled, dessin, 2019. Collection Maison Ruinart © Maison Ruinart, David Shrigley
Visuel 04 : David Shrigley, Egg, céramique émaillée, 2011. Collection Eve Lambert © David Shrigley
Visuel 05 : David Shrigley, Untitled (Worms), 2011. Encre sur papier
Visuel 06 : David Shrigley, Untitled (Hills, sewer), 2011. Encre sur papier