DOMINIQUE LOUIS HERAUD
DESSINATEUR, PEINTRE, GRAVEUR, INSTALLATION
• Né en 1948
• Travaille à Villeneuve-lès-Avignon
Marqué par mes origines méditerranéennes, ses contradictions, ses bonheurs et ses excès, concrétisés dans les paysages – l’aridité et le luxuriant – j’interroge inlassablement dans des représentations volontairement infidèles – mais où paradoxalement je me retrouve ce qu’est la vie dont chaque œuvre est une métaphore .
Réfractaire à m’inscrire dans un monde formaté, je cherche par des souffles et des rythmes rebelles à exprimer puis vaincre peurs et conflits et à concrétiser dans les images le chemin vers les merveilles que la nature nous offre encore.
Je veux évoquer l’étrangeté d’une nature familière; mais aussi la fabrication de paysage par le regard de l’homme qui remodèle, façonne et … bouleverse… souvent à l’excès .
« Une réflexion sur l’attitude humaine : Ses paysages sont le résultat de cette démarche, contraire à celle qui a consisté au nom de la maîtrise technique à utiliser la nature, l’espace et les êtres vivants au service de l’humanité.
Sans la naïveté de l’illusion du retour à la vie « dite sauvage », il est profondément touché par la tragédie d’un environnement méprisé, utilisé par l’homme à son profit … environnement aujourd’hui en grand danger.
Ses gravures sont la métaphore de cette réflexion. »
(Extrait d’un article paru dans le magasine N° 31 – Nouvelles de l’estampe)
Repères / Textes
Je travaille par séries :
Les bacchanales
Représentation de la fête et de l’ivresse qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément…
The bacchanals: representation of the feast and drunkenness which stigmatize the loss of the landmarks if the vapors of intake and forgetfulness close us to the reflection necessary for a more lenient future …
Espace – nature et paysage
Evoquer l’étrangeté d’une nature familière et l’inquiétude face à l’action destructrice de l’homme.
Gravures abstraites avec gaufrages
Des images d’ombres et de lumières – de conflit entre le noir et l’éclat lumineux.
A ces images non figuratives composées de tailles au burin, de griffes à la pointe sèche, d’aquatintes aux nuances de gris jusqu’ au noir velouté, j’associe des. gaufrages dans le blanc éclatant des marges comme une expansion chaotique de l’espace.
Ainsi depuis les marges débordent des éléments vers un ailleurs inconnu ou bien implosent vers le trou noir de la mélancolie où tout se perd.
« les Bacchanales »
«Déambulant, facétieux et débonnaires, des êtres fantastiques semblent se contorsionner pour se rire d’eux-mêmes – et peut-être de nous lors de danses bachiques. Format empreint de symboles: l’étroitesse de la largeur dit la limite de la place de chacun dans le monde, la relativité de chaque vie et la nécessité de laisser aux autres un espace vital. L’extension verticale, comme née de cette contrainte c’est la liberté du « je » l’échappée possible, l’opposition entre temporel et intemporel.
Ressorts sérieux pour des êtres fantaisistes: contrastes et contradictions – lot de la condition humaine.»
M-J. Bernard
«… Le travail de Dominique Heraud me semble étonnamment voué à ces alchimies entre papiers, encres et leurs moules singuliers creusés par des outils choisis en sympathie. Si la gravure oppose à la peinture de viser par essence à la reproduction, Heraud, à chaque image, à chaque figure, voire à chaque impression, me paraît viser à la différenciation sensible, pratiquant obstinément comme un entêté nouvel essai. Ces essais étant conduits par des idées, ils font de cet artiste,
À tout coup, un inventeur de formes. »
JEAN-FRANÇOIS JUNG
DOMINIQUE LOUIS HERAUD
DESSINATEUR, PEINTRE, GRAVEUR, INSTALLATION
• Né en 1948
• Travaille à Villeneuve-lès-Avignon
Marqué par mes origines méditerranéennes, ses contradictions, ses bonheurs et ses excès, concrétisés dans les paysages – l’aridité et le luxuriant – j’interroge inlassablement dans des représentations volontairement infidèles – mais où paradoxalement je me retrouve ce qu’est la vie dont chaque œuvre est une métaphore .
Réfractaire à m’inscrire dans un monde formaté, je cherche par des souffles et des rythmes rebelles à exprimer puis vaincre peurs et conflits et à concrétiser dans les images le chemin vers les merveilles que la nature nous offre encore.
Je veux évoquer l’étrangeté d’une nature familière; mais aussi la fabrication de paysage par le regard de l’homme qui remodèle, façonne et … bouleverse… souvent à l’excès .
« Une réflexion sur l’attitude humaine : Ses paysages sont le résultat de cette démarche, contraire à celle qui a consisté au nom de la maîtrise technique à utiliser la nature, l’espace et les êtres vivants au service de l’humanité.
Sans la naïveté de l’illusion du retour à la vie « dite sauvage », il est profondément touché par la tragédie d’un environnement méprisé, utilisé par l’homme à son profit … environnement aujourd’hui en grand danger.
Ses gravures sont la métaphore de cette réflexion. »
(Extrait d’un article paru dans le magasine N° 31 – Nouvelles de l’estampe)
Repères / Textes
Je travaille par séries :
Les bacchanales
Représentation de la fête et de l’ivresse qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément…
The bacchanals: representation of the feast and drunkenness which stigmatize the loss of the landmarks if the vapors of intake and forgetfulness close us to the reflection necessary for a more lenient future …
Espace – nature et paysage
Evoquer l’étrangeté d’une nature familière et l’inquiétude face à l’action destructrice de l’homme.
Gravures abstraites avec gaufrages
Des images d’ombres et de lumières – de conflit entre le noir et l’éclat lumineux.
A ces images non figuratives composées de tailles au burin, de griffes à la pointe sèche, d’aquatintes aux nuances de gris jusqu’ au noir velouté, j’associe des. gaufrages dans le blanc éclatant des marges comme une expansion chaotique de l’espace.
Ainsi depuis les marges débordent des éléments vers un ailleurs inconnu ou bien implosent vers le trou noir de la mélancolie où tout se perd.
« les Bacchanales »
«Déambulant, facétieux et débonnaires, des êtres fantastiques semblent se contorsionner pour se rire d’eux-mêmes – et peut-être de nous lors de danses bachiques. Format empreint de symboles: l’étroitesse de la largeur dit la limite de la place de chacun dans le monde, la relativité de chaque vie et la nécessité de laisser aux autres un espace vital. L’extension verticale, comme née de cette contrainte c’est la liberté du « je » l’échappée possible, l’opposition entre temporel et intemporel.
Ressorts sérieux pour des êtres fantaisistes: contrastes et contradictions – lot de la condition humaine.»
M-J. Bernard
«… Le travail de Dominique Heraud me semble étonnamment voué à ces alchimies entre papiers, encres et leurs moules singuliers creusés par des outils choisis en sympathie. Si la gravure oppose à la peinture de viser par essence à la reproduction, Heraud, à chaque image, à chaque figure, voire à chaque impression, me paraît viser à la différenciation sensible, pratiquant obstinément comme un entêté nouvel essai. Ces essais étant conduits par des idées, ils font de cet artiste,
À tout coup, un inventeur de formes. »
JEAN-FRANÇOIS JUNG