EMMANUELLE GRAS
DESSINATRICE
Vit et travaille à Avignon
Pratiquant le dessin dès l’adolescence, Emmanuelle reçoit très tôt une éducation à l’image et intègre les Beaux-Arts d’Avignon en 1987.
Dans son travail, le dessin s’impose, il précède la peinture, il est la trace qui subsiste d’un dialogue entre la réalité et la pensée, entre nature et mythologies.
Fortement inspirée par la peinture italienne et le Baroque en particulier, Emmanuelle mêle dans ses grands dessins drapés, corps et symboles. Elle étudie par son geste la Genèse, l’Eden, des motifs tels que l’arbre, la forêt et le jardin, l’Adam et l’Eve…
Elle développe aussi un travail en trois dimensions, par découpe de papier, de carton, de calque, et superposant par collages et assemblages, fait se mêler dessin, peinture pour voir se créer un tissage de sens et d’images.
Le point de départ de ses tableaux est souvent un livre ou une image, alors elle progresse dans la construction de ses vastes fresques, atlas de sa pensée.
Ces « documents » sont les éléments de sa narration, ses tableaux deviennent des paysages où coexistent plusieurs plans, plusieurs histoires et plusieurs temps.
Des profondeurs se créent par la superposition de couches successives de matières et par la proximité des symboles et des représentations qu’elle travaille sans souci d’échelle ou de pesanteur.
Ces scènes se bâtissent sur le support, les unes inspirant les autres, appelant à ne jamais finir.
Repères / Textes
» Le Dessin. La Peinture. L’art, miroir de l’âme.
Musique des yeux. Octaves et quintes, recherche mystique. Peinture et voile. Tableau de brume, passion sans visages.
Voyage du fusain vers l’autre côté du miroir, là où la couleur se tait.
La Beauté est un instrument de quête divine, elle n’existe que par l’esprit. Elle doit être purifiée, blanchie, par la lumière aveuglante.
Alors apparaissent les couleurs du monde, terracotta, bleu céleste, supports unifiés griffés par le noir évanescent du dessin, le vent qui traverse le voile.
Nous sommes habités à la vue des tableaux par l’émotion des sons sotto voce, un murmure, une musique que le vent qui fend la toile amène loin à la recherche du mystère qui ne pourra être dévoilé.
Elle parle à l’oreille, mais elle s’éloigne vite.
Nous restent la beauté de la toile voilée, la déchirure du dessein. »
Gabriel Garrido – chef d’orchestre spécialiste des musiques anciennes (Baroque) – extrait, Juin 2016
EMMANUELLE GRAS
DESSINATRICE
Vit et travaille à Avignon
Pratiquant le dessin dès l’adolescence, Emmanuelle reçoit très tôt une éducation à l’image et intègre les Beaux-Arts d’Avignon en 1987.
Dans son travail, le dessin s’impose, il précède la peinture, il est la trace qui subsiste d’un dialogue entre la réalité et la pensée, entre nature et mythologies.
Fortement inspirée par la peinture italienne et le Baroque en particulier, Emmanuelle mêle dans ses grands dessins drapés, corps et symboles. Elle étudie par son geste la Genèse, l’Eden, des motifs tels que l’arbre, la forêt et le jardin, l’Adam et l’Eve…
Elle développe aussi un travail en trois dimensions, par découpe de papier, de carton, de calque, et superposant par collages et assemblages, fait se mêler dessin, peinture pour voir se créer un tissage de sens et d’images.
Le point de départ de ses tableaux est souvent un livre ou une image, alors elle progresse dans la construction de ses vastes fresques, atlas de sa pensée.
Ces « documents » sont les éléments de sa narration, ses tableaux deviennent des paysages où coexistent plusieurs plans, plusieurs histoires et plusieurs temps.
Des profondeurs se créent par la superposition de couches successives de matières et par la proximité des symboles et des représentations qu’elle travaille sans souci d’échelle ou de pesanteur.
Ces scènes se bâtissent sur le support, les unes inspirant les autres, appelant à ne jamais finir.
Repères / Textes
» Le Dessin. La Peinture. L’art, miroir de l’âme.
Musique des yeux. Octaves et quintes, recherche mystique. Peinture et voile. Tableau de brume, passion sans visages.
Voyage du fusain vers l’autre côté du miroir, là où la couleur se tait.
La Beauté est un instrument de quête divine, elle n’existe que par l’esprit. Elle doit être purifiée, blanchie, par la lumière aveuglante.
Alors apparaissent les couleurs du monde, terracotta, bleu céleste, supports unifiés griffés par le noir évanescent du dessin, le vent qui traverse le voile.
Nous sommes habités à la vue des tableaux par l’émotion des sons sotto voce, un murmure, une musique que le vent qui fend la toile amène loin à la recherche du mystère qui ne pourra être dévoilé.
Elle parle à l’oreille, mais elle s’éloigne vite.
Nous restent la beauté de la toile voilée, la déchirure du dessein. »
Gabriel Garrido – chef d’orchestre spécialiste des musiques anciennes (Baroque) – extrait, Juin 2016