LA MAISON DE BRIAN – ÉPISODE 3 – HORS LES MURS

Il a le geste vif, ample, sur de grandes surfaces colorées ou crée d’innombrables petits formats où des ciels de graphite varient à l’infini.
Composé pour la Rotonde de Simiane, son paysage sans bornes doit être regardé comme un seul panoramique, sans commencement ni fin, allant de la nuit au jour et du jour à la nuit, du printemps à l’hiver et au printemps, de la roche au plus ténu de l’air qui à son tour se fond en montagne. Leçon de regard sur les variables du ciel et les états passagers de la Terre…

Pourquoi ne pas tenter de peindre le vent, la nuit ou la chaleur d’un jour d’été ?

« (…) Jean-Pierre Dupont à longtemps traversé ce pays. Il a beaucoup fermé les yeux pour donner leur chance aux lumières du dedans, leur offrant en territoire nouveau sa mémoire des massifs nuageux et des nuées rocheuses.
Sa peinture, elle, ne fait qu’ouvrir des fenêtres, parfois immenses, sur cette terre de mémoire quotidienne où pierre et vent, argile, sable, collines retournées par les grands socs de ciel brillant, construisent les demeures même d’un temps délivré des contingences de notre histoire. (…) La peinture de Jean-Pierre Dupont croise les forces même qui sont à l’œuvre dans le temps épais des montagnes, dans les décisions tranchantes du mistral. Et de ce tumulte, il fait une paix simple et forte, où des visages de la bonté d’avant toute œuvre viennent vers nous, et nous sourient de toute leur jeunesse magnifique. » Pierre Lieutaghi