B2D2 et DJIPI
« LES 2 DU PONT »
Le pont d’Avignon, cet entre-deux, nous relie “sérigraphiquement”, l’un à Avignon, l’autre à Villeneuve-lez-Avignon. Chacun dans son univers, chacun attentif au monde de l’autre, nous pratiquons, nous apprenons ensemble de nos expériences, de nos ratés ou de nos réussites, toujours avec complicité.
Trouver un thème qui nous soit commun reste un objectif, nous y consacrons des moments de réflexions et de dérives verbales mais l’impression sérigraphique est exigeante et les feuilles s’empilent… il en sortira bien quelque chose.
Cette exposition à La Porte rouge témoigne de ces recherches où les sujets, les moyens, les trames, les couleurs, les formats et les supports sont divers. On peut y voir de l’incohérence !
B2D2
Armé de ma palette graphique je dirais même plus, vive l’émotion, vive le partage, vive le sujet ! Et mon sujet à moi sera essentiellement consacré à la voûte céleste.
« Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps Le beau temps me dégoûte et m’fait grincer les dents Le bel azur me met en rage”. (Brassens – l’Orage)
Armé de ma palette graphique et de ma raclette je propose de nous attarder sur ces ciels chargés, lourds, pompeux, extatiques, mais aussi besogneux, voire désabusés. Bref, là où les nuages rivalisent d’ingéniosité pour attirer notre regard devenu indifférent à un azur sans relief, je propose d’aller voir un peu ce qu’il se trame là dessous.
Il n’est pas impossible qu’en parallèle je tente une réponse à cette question qui taraude notre époque : “pourquoi tant de N ?”…
DJIPI
Le goût du papier, la passion pour l’image, le plaisir des voyages et des rencontres sont autant de motivations menant à l’édition de petites séries orchestrées. Elles me donnent l’occasion d’allier la photographie, la création graphique et le geste du sérigraphe.
L’image photographique, choisie, cadrée, tramée, est confrontée à d’autres pour engendrer un récit imaginaire, une série, un livret, un leporello (pliage accordéon).
Le goût du bois, particulièrement du déroulé de bouleau de Finlande, me mène à créer des volumes mobiles, légers, fins et aériens, je m’évade.
Avoir un regard sur l’état de la planète et les quelques H.S. (Homo Sapiens ?) qui l’encombrent n’empêchent pas la rêverie, l’humour ou la dérision ressentis dans la rue, les musées, voire les cimetières, tout devient sujet à faire partager l’émotion.