LE DOUANIER ROUSSEAU
PRÊTS EXCEPTIONNELS
Cet automne, le Musée présente deux tableaux d’Henri Rousseau (1844-1910) : L’Enfant à la poupée (huile sur toile, 67 x 52, vers 1892), conservé au Musée de l’Orangerie, ainsi que La Basse-cour (huile sur toile, 24,6 x 32,9, [1896-1898]), conservée au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou.
Ces deux tableaux font l’objet de prêts exceptionnels, en échange de La Blouse rose d’Amedeo Modigliani, présentée au Musée de l’Orangerie dans l’exposition Amedeo Modigliani. Un peintre et son marchand, et de trois dessins de Picasso prêtés au Centre Pompidou pour l’exposition Picasso. Dessiner à l’infini.
Cet accrochage donne l’occasion d’un hommage au peintre dit naïf, admiré par les avant-gardes du XXème siècle. Henri Rousseau trouve très logiquement place au sein du Musée qui doit l’essentiel de sa collection à Jacques Doucet (1853-1929). En effet, le couturier-collectionneur fut un admirateur de l’artiste. Il fit l’acquisition de La charmeuse de serpent auprès de Robert Delaunay. Ce dernier le lui céda à la seule condition que Doucet le léguât au Louvre. C’est ainsi que La Charmeuse, l’un des plus grands tableaux de Rousseau, et aussi l’un des plus célèbres, entra dans les collections nationales en 1936.
Les toiles de Rousseau s’inscrivent, dans la salle du Musée consacrée à l’Ecole de Paris, en dialogue avec les précurseurs de la modernité avec qui il entretint des liens féconds.© RMN-Grand Palais (Musée de l’Orangerie) / DR