PABLITO ZAGO
DESSINATEUR, ILLUSTRATEUR, PEINTRE, STREET ART
• Né en 1973
• Vit et travaille à Avignon
Le travail de Pablito Zago se joue des échelles, souvent des façades de 200m2 mais aussi un travail sur toiles pour des galeries. Il défend, à travers une approche naïve du dessin, une certaine poésie urbaine, laissant une lecture libre pour chacune de ses œuvres. Enfance, masques, couleurs, érotisme sont des constantes dans son travail, quel que soit le format abordé…. travail qu’il décrit souvent comme de « l’illustration pour grands enfants névrosés ».
Son travail de « street art » l’amène à laisser sa touche sur plusieurs murs à travers le monde (Norvège, Mexique, Maroc, Myanmar, etc…)
Repères / Textes
Rencontrer Pablito Zago, c’est s’apprêter à gravir la montagne de ses incertitudes. Car, pétri de contradictions, l’homme, comme l’artiste, se définit d’abord par ce qu’il n’est pas. Un drôle d’oiseau que ce Zago…
Quel que soit le support, il imprime les surfaces d’une peinture colorée, naïve, presque enfantine. Sorte de Douanier Rousseau « sous acide » de la jungle urbaine, il parsème ses œuvres, à plusieurs niveaux de lecture, d’un humour cynique. Car, à y regarder de près, on trouvera dans ces fresques joyeuses, les obsessions troubles de l’artiste : sexe et violence d’un monde qui agit sur son art comme un «négatif photo » : plus le monde est dur, plus la réponse artistique se fait douce, colorée, jaillissante.
Un foisonnement de couleurs destiné à faire taire le flot d’angoisses continu qui l’irrigue : peur du temps qui file, l’étreinte suffocante d’un monde au bord du chaos. Dès ses premières toiles il affirme sa singularité et fonde le socle de son geste artistique : la contradiction, encore et toujours.
Trop « lent » et trop appliqué pour le graffiti vandale, il commence par peindre et dessine sans toucher un spray. Intégrer une communauté, un crew, se plier à ses codes lui fait l’effet d’un répulsif. Mal à l’aise dans une case qui lui interdit de cultiver l’autodérision, lui qui n’hésite pas à poser en tutu rose devant ses fresques ! Là où le blaze exprime l’anonymat par la lettre, Pablito Zago choisit de le matérialiser par l’image et de provoquer la sphère du graff. Ni dehors, ni dedans. A côté.Pourtant le gigantisme des murs l’appelle, lui qui rêve « d’imprimer des géants dans la ville », de « faire quelque chose de plus grand que soi ». Le spray pour la liberté du geste, ce mouvement, cette ligne qui peut vivre presque jusqu’à l’infini.
Inspiré par ses nombreux voyages en Afrique et Asie, Amérique du sud, sa peinture communique directement avec les portes de son imaginaire flamboyant. Zago laisse le regard se perdre dans le l’abondance de sa production, le spectateur inventer sa propre histoire. Passionné par les masques sa peinture se forge en trompe l’œil. «Bird in Kaos», sorte de totem, en est l’exemple criant. Le spectateur y voit d’abord un oiseau coloré et rassurant. L’artiste sait lui, que cet oiseau blessé évolue dans un courant contraire, se bat pour prendre un envol hypothétique, prisonnier du sol.A mi-chemin entre les arts primaires, la BD américaine et la figuration libre, le graphisme. Il multiplie l’exploration des supports : murs, toiles, carnets de voyage, sérigraphies… 2016 ouvre la porte à de prestigieuses collaborations artistiques (Microsoft, Baume & Mercier, Pietra, Cool Shoe…) et une présence accrue chez des galeristes qui affichent leur soutien au travail de Pablito. Tous sont séduits par sa folie, la poésie urbaine qui se dégage de ses toiles « pour grands enfants névrosés ».
Depuis fin 2015, Microsoft a fait de Pablito Zago l’égérie de son ordinateur SURFACE Pro 4. Pour le géant américain, Pablito réalise une fresque de 800m2 ornant le siège de la marque, visible depuis le périf parisien.
Noëlle Real (Journaliste)
Pablito ZAGO / L’autre scène
PABLITO ZAGO
DESSINATEUR, ILLUSTRATEUR, PEINTRE, STREET ART
• Né en 1973
• Vit et travaille à Avignon
Le travail de Pablito Zago se joue des échelles, souvent des façades de 200m2 mais aussi un travail sur toiles pour des galeries. Il défend, à travers une approche naïve du dessin, une certaine poésie urbaine, laissant une lecture libre pour chacune de ses œuvres. Enfance, masques, couleurs, érotisme sont des constantes dans son travail, quel que soit le format abordé…. travail qu’il décrit souvent comme de « l’illustration pour grands enfants névrosés ».
Son travail de « street art » l’amène à laisser sa touche sur plusieurs murs à travers le monde (Norvège, Mexique, Maroc, Myanmar, etc…)
Repères / Textes
Rencontrer Pablito Zago, c’est s’apprêter à gravir la montagne de ses incertitudes. Car, pétri de contradictions, l’homme, comme l’artiste, se définit d’abord par ce qu’il n’est pas. Un drôle d’oiseau que ce Zago…
Quel que soit le support, il imprime les surfaces d’une peinture colorée, naïve, presque enfantine. Sorte de Douanier Rousseau « sous acide » de la jungle urbaine, il parsème ses œuvres, à plusieurs niveaux de lecture, d’un humour cynique. Car, à y regarder de près, on trouvera dans ces fresques joyeuses, les obsessions troubles de l’artiste : sexe et violence d’un monde qui agit sur son art comme un «négatif photo » : plus le monde est dur, plus la réponse artistique se fait douce, colorée, jaillissante.
Un foisonnement de couleurs destiné à faire taire le flot d’angoisses continu qui l’irrigue : peur du temps qui file, l’étreinte suffocante d’un monde au bord du chaos. Dès ses premières toiles il affirme sa singularité et fonde le socle de son geste artistique : la contradiction, encore et toujours.
Trop « lent » et trop appliqué pour le graffiti vandale, il commence par peindre et dessine sans toucher un spray. Intégrer une communauté, un crew, se plier à ses codes lui fait l’effet d’un répulsif. Mal à l’aise dans une case qui lui interdit de cultiver l’autodérision, lui qui n’hésite pas à poser en tutu rose devant ses fresques ! Là où le blaze exprime l’anonymat par la lettre, Pablito Zago choisit de le matérialiser par l’image et de provoquer la sphère du graff. Ni dehors, ni dedans. A côté.Pourtant le gigantisme des murs l’appelle, lui qui rêve « d’imprimer des géants dans la ville », de « faire quelque chose de plus grand que soi ». Le spray pour la liberté du geste, ce mouvement, cette ligne qui peut vivre presque jusqu’à l’infini.
Inspiré par ses nombreux voyages en Afrique et Asie, Amérique du sud, sa peinture communique directement avec les portes de son imaginaire flamboyant. Zago laisse le regard se perdre dans le l’abondance de sa production, le spectateur inventer sa propre histoire. Passionné par les masques sa peinture se forge en trompe l’œil. «Bird in Kaos», sorte de totem, en est l’exemple criant. Le spectateur y voit d’abord un oiseau coloré et rassurant. L’artiste sait lui, que cet oiseau blessé évolue dans un courant contraire, se bat pour prendre un envol hypothétique, prisonnier du sol.A mi-chemin entre les arts primaires, la BD américaine et la figuration libre, le graphisme. Il multiplie l’exploration des supports : murs, toiles, carnets de voyage, sérigraphies… 2016 ouvre la porte à de prestigieuses collaborations artistiques (Microsoft, Baume & Mercier, Pietra, Cool Shoe…) et une présence accrue chez des galeristes qui affichent leur soutien au travail de Pablito. Tous sont séduits par sa folie, la poésie urbaine qui se dégage de ses toiles « pour grands enfants névrosés ».
Depuis fin 2015, Microsoft a fait de Pablito Zago l’égérie de son ordinateur SURFACE Pro 4. Pour le géant américain, Pablito réalise une fresque de 800m2 ornant le siège de la marque, visible depuis le périf parisien.
Noëlle Real (Journaliste)